Le rêve d'Andrea
Je me réveille dans une chambre inconnue. Elle ressemble à une ferme provençale. La lumière douce de l'été traverse la fenêtre à moitié ouverte. Les rideaux en lin bruissent dans une brise légère. Je me sens à l'aise, comme si j'étais sans poids. Des ondulations semblables à des vagues se déplacent doucement sur le lit, le faisant sembler vivant. Ce lit est grand, et j'occupe l'un des deux côtés. L'autre côté est encore chaud. Le parfum des draps m'envahit, et je suis complètement accro. Une odeur d'air frais et de peau. Je respire avec bonheur l'oreiller vide. Je dois vivre ici, car sur la table de chevet, je vois deux de mes livres préférés. Je lève les yeux et je vois le ventilateur fabriqué à partir de lys de mai, libérant leur doux parfum à chaque tour.

J'entends de l'eau qui coule dans la salle de bain attenante. J'essaie d'entrer, mais la porte est verrouillée. Je me détourne et me retrouve soudain dans un pré, assise à une table en bois rustique. En admirant la vue des fleurs sauvages, je bois un verre de jus d'orange qui se remplit comme une corne d'abondance. Je ferme les yeux, me livrant à la beauté du moment. Le son doux et grattant d'une clé tournant dans une serrure interrompt ma rêverie. La porte de la salle de bain s'ouvre enfin... Mon cœur s'arrête, car je sais que je vais voir le visage de mon véritable amour.